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Photo du rédacteurMadame de B

Délivrez-nous du mâle

Cela faisait déjà plusieurs longues semaines que je n’avais pas eu l’opportunité de rendre visite à Maitresse et Elle avait accepté de me recevoir ce jour. Cette longue abstinence était en contradiction avec l’envie viscérale de la revoir, car celle-ci me tenaillait depuis les instants qui avaient suivi notre

dernière session. En fait, Maitresse et son univers mobilisaient mes pensées quotidiennes de manière obsessionnelle. C’est donc avec une impatience difficilement contenue, que je pris la route. Tout en conduisant de manière automatique, mon esprit était déjà tout accaparé par cette rencontre à venir,

avec le souci d’arriver à l’heure à ce rendez-vous, malgré les aléas toujours possibles de la circulation. L’idée de revoir ma Maitresse faisait monter en moi une joie, mêlant l’excitation des épreuves à venir, qu’Elle ne manquerait pas de m’imposer, à la crainte toujours présente de ne pas être tout à fait à la

hauteur de ses attentes bien légitimes. Malgré des visites régulières, j’avais toujours cette sensation d’infériorité, quant à mon niveau de pratique en comparaison avec Elle, qui bien que beaucoup plus jeune, vivait sa passion pleinement, tandis que je n’étais qu’un intermittent. Chaque kilomètre parcouru me rapprochant du but, faisait monter mon état de tension et j’arrivais ainsi en ville après 45 minutes de préparation psychologique, prêt à endurer plus que les fois précédentes, si cela devait être sa volonté.


Je savais aussi que les bonnes résolutions ne suffisent pas toujours et que quand vient la douleur, j’ai

trop vite tendance à les oublier. J’avais un quart d’heure d’avance et entrepris de marcher dans le quartier, malgré le froid, pour retrouver un peu de calme. Je m’approchais progressivement du domicile de Maitresse et ne l’informa de ma présence qu’à l’heure convenue, par un message. Elle me fit attendre quelques minutes, peut être pour finir de se préparer, puis apparut sur le perron et vint ouvrir le portail. Je la suivis docilement dans un silence quasiment religieux. Ses chaussures noires, dont les hauts talons rythmaient la montée des marches, laissaient deviner des collants de la même teinte, sous un long manteau sombre, qui la protégeait intégralement des rigueurs de l’hiver. Arrivés dans son appartement, nous retrouvâmes la parole et purent échanger sur notre actualité récente, pour reprendre contact, tout en nous dirigeant vers la « pièce du fond ». J’étais de nouveau dans l’antre de

Maitresse, qui semblait joyeuse à l’idée de m’avoir à sa disposition.


Toujours vêtue de son long manteau, malgré la température très agréable de la pièce, Elle prit place dans son fauteuil et m’ordonna de me déshabiller, puis une fois nu, de m’agenouiller à ses pieds. Un collier trouva sa place autour de mon cou, signe d’appartenance, s’il en fallait un. Les mains de Maitresse parcoururent mon torse, s’attardant sur mes tétons qu’elle caressa, comme pour les faire durcir, sans oublier de les pincer entre ses doigts experts, faisant rouler les pointes du bout de ses phalanges, tout en modulant la force de la pression exercée. Ce traitement dura plusieurs minutes et je m’évertuais à rester le plus stoïque possible, quand la douleur s’intensifiait, me rappelant mes bonnes résolutions et voulant satisfaire ma Maitresse, lui prouver que j’étais digne d’Elle et prêt à souffrir. Je dois admettre qu’Elle resta clémente pour cet échauffement, ne me poussant pas dans mes ultimes retranchements. Elle avait très bien déchiffré mon mode d’emploi et savait parfaitement ce qu’elle faisait. Je ressentis une vive excitation sous ce traitement de faveur, qui se manifestait par une érection déjà présente, comme si une connexion directe reliait mes seins, mon cerveau et mon sexe.


- Mais tu bandes, à ce que je vois ! S’amusa t’Elle.

- Qu’est ce que ce sera tout à l’heure, si tu commences déjà pour si peu !


J’aurais aimé lui avouer que je la trouvais belle et que j’étais fier de lui appartenir, pour son plaisir, mais en présence du collier, je me limitais à un simple :


- Oui Maitresse.

- Debout maintenant et va sous le mât !


J’obtempérais immédiatement et me positionnais comme demandé, sous ce long mât de bois suspendu horizontalement au plafond. Maitresse plaça mes bras en croix, se saisit de cordes et m’attacha les poignets à la poutre, de part et d’autre, puis fit remonter les cordes presque jusqu’aux épaules, par un savant shibari, dont elle avait le secret. Elle ajouta des liens au niveau du buste, pour terminer par mes cuisses maintenues écartées et reliées à leur tour de chaque côté à la poutre. Je me retrouvais ainsi debout mais entravé et presqu’incapable du moindre mouvement. Enfin, Elle utilisa une cordelette pour un bondage du sexe et des testicules et paracheva ainsi l’ouvrage. J’étais à présent à sa merci.


Maitresse se tenait derrière moi. Elle se saisit de ce qui me semblera être un martinet et commença à promener doucement les lanières dans mon dos, comme pour me faire comprendre ce qui allait suivre, puis Elle assena quelques coups sur mes fesses et le bas de mes reins, là encore en faisant varier l’intensité et le rythme, passant du supportable à la douleur, pour atteindre progressivement mes limites identifiables à mes réactions. Elle s’arrêta et flatta ma croupe de la main quelques instants, peut-être pour me laisser souffler.


- Le rouge te va bien et tu sais que j’aime le rouge !

- Oui Maitresse.


La pause fut cependant de courte durée et Elle reprit sans que je puisse identifier si Elle avait changé d’instrument ou simplement si Elle appuyait plus ses coups. Je sentais à chaque nouvel impact la douleur monter et je ne puis bientôt plus résister, me débattant, malgré mes liens pour échapper à la

morsure des lanières tandis que les râles se transformèrent en cris.


- Tu es bruyant aujourd’hui ! Commenta t’elle avec une pointe d’agacement. Tu vas être puni pour cela .


Elle revint devant moi, se saisit d’un bâillon et me remplit la bouche. Puis Elle fit quelques pas en arrière et retira son manteau pour le déposer sur le fauteuil. Je fus subjugué par sa tenue du jour, qui n’avait rien de sage. Toujours montée sur ses hauts talons, Maitresse portait de jolis bas noirs, qui contrastaient avec la blancheur du haut de ses cuisses. Elle était vêtue d’un body en tulle, noir également et d’un harnais, dont les fines lanières mettaient en valeur sa poitrine. Je ne sais pas quelle était l’expression de mon visage dans les secondes qui suivirent cette apparition, mais à voir le sourire qui se dessina sur les lèvres de Maitresse, je compris que le but recherché était atteint. Malgré les limites et les règles imposées par notre relation Dominante/soumis, je ne pus m’empêcher de la trouver extrêmement belle, sexy et désirable, même si je comprenais que ce jeu de séduction n’avait d’autre dessein que d’augmenter mon excitation et d’asseoir un peu plus encore, son emprise sur moi.

Altière et sûre de son fait, Maitresse déambulait devant moi et alla récupérer quelques ustensiles sur le guéridon à côté du fauteuil, puis d’autres dans un gros sac de cuir. Elle déposa ses emplettes sur un tabouret derrière moi, plaça des pinces en bois sur mes tétons, puis se saisit d’une cravache avec laquelle, elle tapota mon sexe, qui ne manquait pas de raideur. De sa main libre, Maitresse s’amusait avec les pinces, au début avec douceur puis progressivement avec plus d’ardeur. La douleur montait des deux côtés et bien que mêlée à l’excitation, je recommençais à gémir dans mon bâillon. Maitresse continua néanmoins ce traitement le temps qu’elle estima nécessaire, puis retira les pinces qui emprisonnaient mes tétons. Leur libération et le retour du sang m’arrachèrent un cri étouffé de plus. Elle vint tout contre moi, prit les tétons entre ses doigts et exacerba la douleur déjà présente, tout en me susurrant calmement à l’oreille tous les possibles pour la suite à venir, alternant les menaces de bien pire, aux promesses de plaisirs. Sa voix suggestive et sensuelle m’aidait à endurer ses tourments.


Elle s’arrêta et se saisit de nouvelles pinces sur le tabouret. Celles-ci, métalliques avec des embouts

plastiques et équipées de vis de serrage paraissaient plus effrayantes. Maitresse me rappela que j’avais été turbulent et plaça chaque pince. Elle ajusta les vis avec soin et m’expliqua que, ce qu’il y avait de bien avec ces pinces, c’est qu’on pouvait les lester progressivement avec des poids magnétiques de la taille d’une grosse pièce. Elle m’en fit immédiatement la démonstration en positionnant un disque aimanté à chaque pince. Le serrage était déjà douloureux, mais l’étirement vers le bas amplifia le ressenti. Maitresse reprit le martinet et me flagella le dos, les reins et les fesses. Je remarquais très vite que, si j’accusais les coups par une tentative d’évitement, le mouvement imprimé à la pince et au poids amplifiait encore la douleur au niveau des tétons. Après une dizaine de coups, Maitresse revint ajouter un disque à chaque pince, ce qui eut pour effet d’étirer encore un peu plus mes tétons. Face à moi, Elle en profita pour frotter une de ses jambes contre mon sexe, tout en laissant sa poitrine toucher mon torse.


Ses mains se saisirent de mes fesses, qui reçurent chacune plusieurs claques. Elle reprit le martinet et

m’assena 10 coups supplémentaires qui m’arrachèrent des complaintes toujours absorbées en grande partie par le bâillon. Elle ajouta un troisième disque. Mes tétons me faisaient extrêmement souffrir et pendaient de plus en plus vers le bas. Maitresse se positionna alors dans mon dos. Je sentis son

corps contre mes fesses. Mes jambes maintenues écartées par les liens et ses hauts talons compensaient notre différence de taille. Elle saisit mes hanches et commença à me donner des coups de boutoir, comme si Elle me prenait. Les pinces s’en trouvèrent très vites animées, à tel point qu’on aurait pu croire qu’elles avaient une vie propre et leurs balancements m’arrachèrent des cris de douleur. Maitresse continua pourtant. Elle commentait ses coups me promettant que, si je n’étais pas plus discipliné, la prochaine fois, elle ne ferait pas semblant. Elle finit par cesser ma torture. Mes jambes ne me soutenaient plus. Elle me détacha de la poutre et me fit mettre à genoux sous elle, bras dans le dos, ôta ses chaussures, colla sa poitrine contre mon visage et son genou contre mon sexe. Elle m’autorisa à la lécher tandis qu’elle me retirait les pinces, nouvelle expérience ô combien douloureuse mais atténuée par sa proximité et son contact. Je m’appliquais du mieux que je pouvais à essayer de lui donner du plaisir au travers du tulle de son body, tandis qu’elle me massait les tétons endoloris. Le temps s’arrêta et je ne sais combien dura cette lente redescente sur terre. Je finis par me rhabiller et la

quittais un peu plus tard, lorsqu'elle décida d'ôter mon collier, la tête pleine des instants passés et déjà hâte de la revoir.

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